1670. — R. s. f. Si receverat la nostre lei plus salve, 189. Par ceste lei que vos tenez plus salve, 649. ═ Dans le premier des trois vers cités plus haut, salve a le sens du mot latin et signifie : « sauve-gardée ». Dans les deux autres, le sens est actif, au lieu d’être passif. Salve ici signifie : « Qui sauve », et non « qui est sauvé ».
SALVEMENT. S. s. Salut, sauvegarde (Salvamentum) : Retenez les, ço est vostre salvement, 786.
SALVENT. Verbe act., 3e p. s. du subj. prés. de salver. (Salvent.) Cil Mahumet... Tervagan e Apollin... Salvent le rei, 2713. — Part. passé, s. s. m., salvez : Salvez seiez de Mahum, 416, et salvet : Salvet seiez de Deu, 123.
SALVETEZ. R. s. f. Salut (Salvitatem) : La lei de salvetez, 126. (Au lieu de salvetet.)
SALZ. R. p. m. Sauts (Saltus), 731 et 3342. V. Salt.
SAMUEL. R. s. m. (Samuelem, de l’hébreu Schamah, qui écoute, qui obéit, et El, Dieu), 3244.
SANCS. S. s. m. Sang (Sanguis), 1614, 1763, 1980, 3165, 3925, et sanc, 3972. — R. s. m. : sanc, 950, 968, 1119, 1778, 2229, 2346, 3453.
SANCTE. Adj., r. s. f. Mauvaise lecture des éditeurs. Le manuscrit porte sce, par imitation inconsciente d’une abréviation latine ; mais partout ailleurs notre texte nous offre explicitement la forme seint. C’est donc seinte qu’il faut lire, et non pas sancte, aux vers 1634, 2303, 2938...
SANGLENT. Adj., s. s. m. (Sanguilentus), 1507, et sanglant, 1056. — S. s. f. : sanglente, 1399. — R. s. m. : sanglent, 1079, 1623. — R. s. f. : sanglente, 1586, 1785, 3921. — R. p. m. : sanglanz, 1711. ═ La forme étymologique, la forme correcte est sanglent.
SANSUN. S. s. m. Nom d’un duc français (Samson indéclinable, nom d’origine hébraïque), 105, 1275, 2408. On ne trouve jamais dans notre texte la forme sanse. Mais rien n’est plus facile à expliquer. Le mot Sansun, dans notre texte, est formé sur le type indéclinable Samson. C’est plus tard seulement qu’on a soumis ce vocable à la déclinaison en o, onis, et qu’on a dit en français Sanse pour le cas sujet et Sansun pour le cas régime. — R. s. m. : sansun, 1531, 1537, 2187.
SAPIDE. R. s. f. Erreur du scribe, au lieu de sapeie. Ce mot, en effet, entre comme assonance dans une laisse féminine en ei : Vunt s’aduber desuz une sapeie, 994. Sapin se dit en bas lat. (?) sappus, d’où sapetum et sapeta. C’est ce dernier mot qui est l’origine immédiate de sapeie.
SARCOUS. R. p. m. Cercueils (Sarcophàgos) : En blancs sarcous fait metre les seignurs, 3692. Au vers 2966, le scribe a écrit à tort un blanc sairou : il faut lire en blancs sarcous.
SARDONIE. R. s. f. Sardoine, pierre précieuse (l’assonance exige Sardenie, qui se prononçait Sardeinne, et dérive de Sardonicha, pour Sardonyx) : Rollanz ferit el’ perrun de sardonie, 2312.
SARRAGUCE. S. s. f. (d’une corruption de Cæsar-Augusta), 6. — Voc. s. f. : Sarraguce, 2598. — R. s. f. : Sarraguce, 10, 211, 1407, 2462.
SARRAGUZEIS. Adj., r. p. m. De Saragosse (V. le précédent, auquel on a ajouté la terminaison ensis) : Lacent lor elmes mult bons sarraguzeis, 996.
SARAZINEIS. Adj., r. p. m. De Sarrazins, fait au pays des Sarrazins (Saracenenses) : Païen s’adubent de osbercs sarazineis, 994.
SARRAZINS. S. s. m. (Saracenus, de l’arabe scharaka, « s’est levé ».