Page:Gautier - La Comédie de la mort.djvu/331

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Je nage en plein dans la lumière,
Et ma prunelle sans paupière
Regarde en face le soleil.
Lorsque, par les airs, je voyage,
Mon ombre, comme un grand nuage,
Obscurcit l’horizon vermeil.

Je cause avec l’étoile bleue
Et la comète à pâle queue ;
Dans la lune je fais mon nid ;
Je perche sur l’arc d’une sphère ;
D’un coup de mon aile légère,
Je fais le tour de l’infini.