Page:Gautier - La Comédie de la mort.djvu/339

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Celle que j’aime, à présent, est en Chine ;
Elle demeure, avec ses vieux parents,
Dans une tour de porcelaine fine,
Au fleuve jaune où sont les cormorans.

Elle a des yeux retroussés vers les tempes,
Un pied petit, à tenir dans la main,
Le teint plus clair que le cuivre des lampes,
Les ongles longs et rougis de carmin.

Par son treillis elle passe sa tête,
Que l’hirondelle, en volant, vient toucher ;
Et, chaque soir, aussi bien qu’un poëte,
Chante le saule et la fleur du pêcher.