Page:Gautier - La Reine de Bangalore, 1887.djvu/30

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— Victoire ! crie Chanda-Saïb, qui s’élance et abat l’étendard du Karnactic.

Voyant leur chef mort et leur drapeau dans la poussière, ces troupes, qui tout à l’heure paraissaient déterminées à tenir ferme, lâchent pied et bientôt prennent la fuite, poursuivies à outrance par le bataillon français et l’armée musulmane.

Alors commence le pillage du camp abandonné. Les princes se réservent les éléphants, les chevaux, les armes et les munitions ; le reste est aux soldats qui, avec des chants de triomphe et des cris de joie, font un butin considérable.

Le jour même, on marche sur Arcate et, avant le coucher du soleil, on voit se profiler sur la pourpre du ciel, les dômes et les minarets de la capitale du Karnatic, qui ouvre ses portes sans résistance.