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LXX




Il fut décidé qu’on passerait l’été à Enghien. Ma sœur avait la gorge délicate, ma mère avait besoin de fortifier ses cordes vocales, l’eau sulfureuse ferait du bien à tout le monde.

Nous sautions de joie, croyant voir l’institutrice renvoyée après les vacances. Mais bien au contraire, ce départ hâta la décision. Mon père devait rester, la plupart du temps, à Paris, ma mère avait besoin d’y venir toutes les semaines, qu’aurait-on fait de nous ? Mlle  Huet devenait indispensable.

Elle nous rejoignit après la première semaine de notre séjour à Enghien.

Nous étions si évaporées par le grand air, si éperdues de jeu et d’un engouement nouveau pour de délicieuses Espagnoles, devenues nos camarades, que l’effet de cette arrivée, si redoutée, en fut émoussé.