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Page:Gautier - Le Collier des jours.djvu/85

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XXIII




Il y avait sous l’escalier qui conduisait de la salle à manger à la cour, une citerne à fleur de sol, munie d’un couvercle, que l’on oubliait souvent de replacer. La nuit, alors, il arrivait quelquefois que les chats, en bataille, tombaient dans l’eau, avec un grand « pouff » et des cris épouvantables.

Et c’était, dans la chambre où nous dormions, un réveil effaré, la bougie allumée nerveusement.

— Un chat qui se noie !…

— On n’a pas fermé la citerne !

Et vite, vite, hors du lit, abandonnant la pantoufle qu’elles ne trouvaient pas, les tantes disparaissaient dans le vent de la porte. J’avais bientôt fait, moi aussi, de sauter à bas du lit et de courir derrière elles.

Mais je restais sur le petit palier de l’escalier, dont le retour sur lui-même, me situait, là