Page:Gautier - Le Japon (merveilleuses histoires), 1912.djvu/61

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colorante ; puis on en applique au moins cinq couches différentes que l’on laisse sécher et que l’on polit successivement avec la pierre ou le bambou. C’est seulement par ce long travail que la laque acquiert son excellence ; la décoration vient ensuite, et lorsqu’elle est bien sèche, par-dessus l’or, l’argent, la couleur des peintures, on pose encore plusieurs fois du vernis qui subit à son tour l’opération du polissage. Les figures en nacre de perles sont faites de lamelles de nacre très minces, taillées et façonnées selon la forme voulue et coloriées en-dessous. Elles sont, comme le reste, recouvertes du triple vernis transparent qui leur donne un brillant si magnifique. Pour les laques communes, on substitue le plus souvent à l’essence rare et coûteuse de l’Ourousi no ki, différentes huiles fabriquées avec les graines de plusieurs espèces d’euphorbiacées auxquelles on mêle de la craie, un peu d’essence de térébenthine et des matières colorantes.