fleur de prunier au nouvel an, » et la joute fut très brillante.
Mais, comment rendre, en français, ces insaisissables poèmes au charme plus fragile que l’aile de la libellule ? La muse japonaise chausse un cothurne plus étroit encore que le trop petit soulier des chinoises. Le moule, presque unique, où il faut enfermer la pensée, oblige à une concision terrible : l’outa n’a que cinq vers, qui forment, en tout, trente-et-un pieds. Traduit en prose, tout de lui s’évapore, et dans ce rythme, quelle contrainte !
Je veux essayer tout de même — en demandant grâce — de donner une idée des deux plus illustres poèmes.
Voici la traduction des vers de l’Empereur :
L’An se lève, obscur ; |
L’Impératrice Harou-Ko, qui a la réputation d’être un poète hors ligne, traita, comme il suit, le sujet imposé :
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