Page:Gautier - Le Livre de jade, 1867.djvu/101

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L’ancre, au bout de sa chaîne, descend dans l’eau et s’accroche aux rochers ; de mille et mille lieues le vent se lance contre elle, et ils luttent ensemble.

On dirait que la mer veut escalader la montagne pour atteindre le ciel ; par moments le ciel et la mer paraissent se rejoindre.

Les marins oisifs dorment dans le navire, calmes sur l’océan furieux. Cependant le cœur aussi a ses vents contraires et ses orages.

Lorsque le temps nous permettra de repartir, j’écrirai ma pensée sur le flanc de la montagne.