Page:Gautier - Le Livre de jade, 1867.djvu/105

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Maintenant mes souliers sont cachés sous la poussière.

Quand je suis parti, le soleil riait dans le ciel, les papillons voltigeaient autour de moi, et je comptais les marguerites blanches répandues dans l’herbe comme des poignées de perles.

Maintenant c’est le soir, et il n’y a plus de marguerites.

Les hirondelles glissent rapidement à mes pieds, les corbeaux s’appellent pour se coucher, et je vois des laboureurs, leur natte roulée autour de la tête, regagner les prochains villages.

Mais moi j’ai encore une longue route à parcourir.