Page:Gautier - Le Livre de jade, 1867.djvu/55

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Je crois que la Lune me regarde aussi, car un long rayon d’argent arrive jusqu’à mes yeux.

Les chauves-souris le traversent de temps en temps et me font brusquement baisser les paupières ; mais lorsque je les relève, je vois le regard d’argent toujours dardé sur moi.

La Lune se mire dans les yeux des poëtes comme dans les écailles brillantes des dragons, ces poëtes de la mer.