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LE PARAVENT DE SOIE ET D’OR
plutôt d’un pauvre vieillard qui n’a que peu de temps à vivre et lui prêter cette tunique merveilleuse. Oui, Seigneur, faites cela. À ma mort, la tunique vous reviendrait.
BAMBOU-NOIR
Y songez-vous ? Elle est toute ma fortune. Que deviendrais-je, si je m’en dépouillais ? Tandis que vous, vous ne manquez de rien !
— Ah ! voilà ! se dit Perle-Fine, il veut lui vendre cette tunique.
LE TIGRE
J’ai offert à mon ami six cents liangs contre son talisman ; en un mois, j’eusse regagné cette somme, il m’a refusé.
ROUILLE-DES-BOIS
Six cents liangs ! Je n’en donnerais, moi, que la moitié… si je voulais l’acheter, si j’en avais le moyen.
BAMBOU-NOIR
Je ne veux pas la vendre, Seigneur.
(Ils quittent la table.)
DRAGON-DE-NEIGE
Tu as tort… une somme entre tes mains te permettrait de tenter la fortune, d’entreprendre un