trépieds de bois, rafraîchissaient l’eau du Nil aux courants d’air. Des guéridons supportaient des pyramides de fruits, des gerbes de fleurs et des coupes à boire de différentes formes : car les Égyptiens aiment à manger en plein air, et prennent, pour ainsi dire, leurs repas sur la voie publique.
De chaque côté de cet avant-corps s’étendaient des bâtiments n’ayant qu’un rez-de-chaussée, et formés d’un rang de colonnes engagées à mi-hauteur dans une muraille divisée en panneaux de manière à former autour de la maison un promenoir abrité contre le soleil et les regards. Toute cette architecture, égayée de peintures ornementales (car les chapiteaux, les fûts, les corniches, les panneaux étaient coloriés), produisait un effet heureux et splendide.
En franchissant la porte, on entrait dans une vaste cour entourée d’un portique quadrilatéral, soutenu par des piliers ayant pour chapiteaux quatre têtes de femmes aux oreilles de vache, aux longs yeux bridés, au nez légèrement camard, au sourire largement épanoui, coiffées d’un épais bourrelet rayé, qui supportaient un dé de grès dur.
Sous ce portique s’ouvraient les portes des ap-