Hamlet, qui crie : « Un rat ! un rat ! » et tant d’autres choses, qu’on ne finit pas de voir…
Les deux chambres, à gauche du palier, n’en forment plus qu’une : mon père a fait abattre la cloison, qu’il a remplacée par un rideau, en reps grenat sombre. Il est ainsi un peu plus à l’aise. Son grand lit Louis XIII, à colonnes torses, à baldaquin en chêne découpé à jour est placé dans l’angle, près de la fenêtre de la rue qui fait face à la glace sans tain. Le côté donnant sur le jardin est son cabinet de travail, qu’il peut isoler en fermant le rideau. Il y a installé la bibliothèque des livres reliés, et pendu aux murs les tableaux qu’il préfère. Mais tant de livres ne trouvent pas leur place ; tant de toiles vont rester par terre !… La maison est trop petite. On va essayer de l’agrandir un peu.
Après des pourparlers avec le propriétaire, on a obtenu la permission — à la condition de tout payer, bien entendu ! — d’embellir son immeuble, en surélevant une partie du second étage pour construire un atelier. Les ouvriers y sont déjà. Ce ne sera pas long. L’atelier, placé au-dessus du salon, à deux étages de distance, doit être de la même dimension : il n’aura pas d’ouverture sur la rue, mais un vitrage tiendra toute sa largeur du côté des grands peupliers.
Au jardin, bien fleuri maintenant, il y a un hamac, suspendu à deux acacias ; une tonnelle, couverte de vigne, avec des ébauches de raisin,