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LVIII



Tandis qu’assise sur un banc de jardin Cosima et moi nous causons tranquillement, Jacob s’approche, apportant une dépêche.

On tremble toujours avant d’avoir décacheté ces sortes de messages.

— Ce n’est rien !… qu’un petit ennui ! dit Cosima, après avoir lu. Les vieux Schott, mari et femme, annoncent leur visite pour ce soir, après souper… Ce sont de très dignes gens, mais lui, jadis, a eu des torts assez graves envers Wagner, qui, sans en garder précisément rancune, n’a pas pu les oublier. De plus, ce brave couple est très compassé, peu bavard : nous ne saurons qu’en faire, il pèsera lourdement, et le courant sympathique si bien établi entre nous tous va être rompu.

— Il faudrait peut-être, dis-je, imaginer quel-