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XVII

LA BAGUE D’AMÉTHYSTE


Montant les degrés quatre à quatre, Malartic, Bringuenarilles, Piedgris et Tordgueule accoururent dans la chambre d’Isabelle pour soutenir l’assaut et porter aide à Vallombreuse, tandis que La Râpée, Mérindol et les bretteurs ordinaires du duc, qu’il avait amenés avec lui, traversaient le fossé dans la barque afin d’opérer une sortie et de prendre l’ennemi en queue. Stratégie savante et digne d’un bon général d’armée !

La cime de l’arbre obstruait la fenêtre, d’ailleurs assez étroite, et ses branches s’étendaient presque jusqu’au milieu de la chambre ; on ne pouvait donc présenter aux assaillants un assez large front de bataille. Malartic se rangea avec Piedgris d’un côté contre la muraille, et fit mettre de l’autre côté Tordgueule et Bringuenarilles pour qu’ils n’eussent pas à supporter la première furie de l’attaque et fussent plus à leur avantage. Avant d’entrer dans la place, il fallait franchir cette haie de gaillards farouches qui attendaient l’épée d’une main et le pistolet de l’autre. Tous avaient repris leurs masques, car nul de ces honnêtes gens ne se souciait d’être reconnu au cas où l’affaire tournerait mal, et c’était un spectacle assez effrayant