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LE CAPITAINE FRACASSE.

fiant le secret qu’à un homme sûr, surpris sans doute par la mort avant de pouvoir révéler la cachette à l’héritier légitime. À dater de ce Raymond commençait la décadence de la maison de Sigognac, autrefois riche et puissante. Tel fut, du moins, le roman très-probable qu’imagina le Baron d’après ces faibles indices ; mais ce qui n’était pas douteux, c’est que ce trésor lui appartînt. Il fit venir Isabelle et lui montra tout cet or étalé.

« Décidément, dit le Baron, Béelzébuth était le bon génie des Sigognac. En mourant, il me fait riche, et s’en va quand arrive l’ange. Il n’avait plus rien à faire puisque vous m’apportez le bonheur. »