corps ; milady se mit à rire de mon découragement.
— Il faut trouver un remède, voilà tout, dit-elle.
J’ouvris les bras, d’un geste qui indiquait clairement que ce n’était pas moi qui trouverais le remède.
La jeune femme promena son regard autour d’elle.
— Tenez ! reprit-elle bientôt en m’indiquant du doigt la toile goudronnée qui recouvrait les bagages.
— Eh bien ?
— Voilà le remède.
— Vraiment ?
— Vous ne comprenez pas ? Nous allons couvrir le radeau avec cette toile et nous la ficellerons tout autour.
— Miraculeux ! m’écriai-je plein d’admiration.
— De sorte que nos vivres ne pourront pas aller au fond de l’eau, et que nous ne mangerons pas les anthropophages.
— Oui, mais… dis-je en frissonnant.
Je n’achevai pas une pensée trop claire, et commençai à traîner la toile vers le radeau. Milady chercha un poinçon, de la ficelle, et ayant trouvé à peu près ce qu’elle voulait, elle se mit bravement au travail. La toile était trop large ; il fallut la replier en beaucoup d’endroits.
Enfin nous pûmes descendre le radeau à la mer,