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les cruautés de l’amour

— Pouah ! il doit avoir une odeur de bête fauve.

— Eh bien, essayons de l’apprivoiser.

— Oui, ce sera un commencement de peuple.

— Mais comment nous y prendre ? il ne nous comprendra pas.

— Nous ne laisserons sortir du sac que sa tête, et nous lui apprendrons à parler.

— C’est cela.

— En attendant, il n’a pas l’air d’être fort satisfait de son sort, car il se démène et piaille à ravir.

— Il étouffe peut-être.

Nous nous rapprochâmes de la victime.

— God ! s’écria milady, il parle anglais.

— Comment, anglais ? un sauvage qui parle anglais ?

— Il n’est peut-être pas sauvage, c’est peut-être un naufragé comme nous ?

Je prêtai l’oreille : le sauvage jurait assurément en anglais.

— Il faut lui ouvrir, dit milady.

Je déliai le sac d’assez mauvaise grâce, et l’homme se trouva immédiatement dans l’attitude d’un boxeur.

Juliette poussa un cri.

— Milord Campbell !