Page:Gautier - Les Peuples étranges, G. Charpentier, 1879.djvu/298

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Les Japonais, sont passés maîtres dans l’art d’élever les vers à soie et de conserver la graine de façon à ce que la race ne perde rien de sa vigueur et de ses qualités ; c’est auprès d’eux que l’on pourrait faire des études fructueuses, et si leurs nombreux traités de sériciculture nous étaient connus, il n’est pas douteux qu’ils nous fourniraient de très-intéressantes instructions ; un seul de ces livres est parvenu jusqu’à nous, c’est celui qui a pour titre : Yo-san-Fi-Rok, Histoire secrète de l'éducation des vers à soie. Cet ouvrage, que toute magnanerie devrait posséder, commence par un résumé des traditions séricicoles des Chinois. (L’art d’élever les vers à soie est venu au Japon de la Chine et de la péninsule Coréenne, les Japonais ne l’oublient pas.) Voici ce résumé auquel nous conserverons l’originalité de son style exotique :