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Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/13

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LES PRINCESSES D’AMOUR

mais il m’a répondu « La vie est courte, la science infinie ; pourquoi gaspiller un temps si bref en de frivoles plaisirs ? » J’ai insisté, autant que cela était possible sans compromettre ma dignité paternelle ; San-Daï n’a pas voulu comprendre, et plus que jamais il s’acharne au travail. Nous avons pensé alors, ma noble épouse et moi-même, que vous, son camarade d’étude, vous, qui êtes aussi gai qu’il est grave et qui parvenez quelquefois à le faire rire, vous trouverez peut-être le moyen de l’arracher à cet état, que le médecin déclare dangereux, et à le distraire, presque malgré lui. Voyons, qu’imaginerez-vous pour forcer mon fils à s’amuser ?

— Monseigneur, dit Yamato, en relevant le front, si Votre Altesse le per-