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LES PRINCESSES D’AMOUR

de la libérer et de l’épouser. Mais ce ne fut pas cela qui arriva.

Le prince souverain de Satsouma, vit la belle oïran et s’en éprit follement. Il déclara, qu’il la voulait mettre au rang de ses épouses, et qu’il était prêt à payer ce qu’on exigerait.

Cette nouvelle, jeta les deux amants dans le désespoir : c’était la fin de leur amour, la séparation éternelle. Le prince de Satsouma était trop puissant, pour que l’on pût songer à lui résister : ils étaient bien perdus.

Cependant, Sarcelle de Soie, essayant de lutter, eut l’idée de demander, pour son rachat, une somme extravagante : elle déclara, qu’elle ne suivrait le prince, qu’à la condition qu’il la payât son poids d’or. Le seigneur de Satsouma, qui était