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LES PRINCESSES D’AMOUR

se serre, je respire avec peine, et je me retiens de pleurer.

— Vous avez toujours refusé de nous confier cette aventure, que vous êtes seule à savoir, dit Ko-Mourasaki non sans amertume, le mystère qui enveloppe celle que l’on a surnommée la Princesse Inconnue, préoccupe toutes les oïrans du Yosi-Wara, et a fait travailler toutes les têtes. À mesure que le temps s’écoule, cela s’apaise un peu ; l’éloignement tend ses voiles, et l’oubli les double ; cependant, ils sont encore assez légers pour que le moindre souffle de souvenir les écarte et découvre, aussi vif qu’aux premiers jours, l’intérêt qu’inspire cette histoire, jamais contée.

— Puisque Vaca-Yanaghi en a parlé la première, dit Guitare-de-Jade, elle