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LES PRINCESSES D’AMOUR

en emportant le véhicule, dès que celle qui l’occupait en fut descendue.

C’était une jeune femme, très grave et très belle ; du type aristocratique le plus pur.

Elle fit venir la gouvernante d’une des principales maisons vertes, et, de l’air hautain, avec le parler nonchalant et dédaigneux, d’une vraie princesse, elle déclara vouloir être enrôlée, dans la phalange des princesses fictives. C’était un ordre plutôt qu’une prière : la gouvernante était tentée de se prosterner, ses genoux ployaient d’eux-mêmes, d’autant plus que l’inconnue ne demandait aucun