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LES PRINCESSES D’AMOUR

jardins ; et nous voici de nouveau sur le chemin de ronde, penchées entre les créneaux. Puisque nous entendons, il nous semble que nous pourrons voir aussi ; mais on voit seulement la campagne, à l’infini, qui fume toute rose, au soleil levant.

« Ô ce globe pourpre, sur la brume d’argent ! On dirait l’étendard du Japon, déployé, par les dieux mêmes, au-dessus de la ville sacrée !



« Dans la poussière soulevée, un cavalier, dont le cheval semble emporté… Il passe au-dessous de nous, franchit le pont sonore, et s’engouffre sous la voûte.

« Serrant mes robes autour de moi, je cours, entre les cèdres du terre-plein,