Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/178

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
171
LES PRINCESSES D’AMOUR

chissent le saint portail et pénètrent dans les mystérieux jardins. »

« Est-ce donc possible ?… à cette heure même, le fracas des armes déchire brutalement le séculaire silence ! les flèches et les balles tranchent les douces fleurs, qui expirent leurs parfums ! la fumée souille la pureté de l’air, et la déesse Amatératzu, divine aïeule du Mikado, armée de sa lance rayonnante, ne descend pas du ciel, irritée et terrible !…



« Je ne peux plus quitter la poterne. On attend, là, les messagers. Plus vite on entend leur parole haletante.

« Nous sommes toutes groupées autour du gouverneur, dans le courant d’air de la voûte qui rafraîchit notre fièvre.