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LES PRINCESSES D’AMOUR

Wara. Araignée sinistre, guettant, du bord de sa toile, une proie, qui, peut-être, ne se prendra jamais au piège.



Des jours ! des mois, des années ! oh ! si lourds ! comment n’en suis-je pas écrasée ? Ma vie est, le plus souvent, un demi-sommeil. Les plantes, à l’ombre, doivent végéter de cette façon !



Ces présences odieuses, que je dois subir, ces étreintes, ce viol de mon corps, est-ce que j’en souffre ? Non, pas plus que le cadavre, de l’attouchement des vers.