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Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/206

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LES PRINCESSES D’AMOUR

un cri sourd, la femme tomba, évanouie, sur le sol.

On la soigna avec empressement ; mais, dès que l’inconnue reprit connaissance Éventail de Rayons, fit sortir toutes les suivantes.

À l’extrême distinction de la personne, à l’élégance sobre du costume, elle avait vite deviné que ce n’était pas là, une marchande.

— Noble femme, lui dit-elle, que venez-vous faire ici ? quelle souffrance vous fait si pâle, et que puis-je pour vous servir ?…

— Je venais vous supplier de me rendre mon époux, s’écria l’étrangère en sanglotant ; mais en voyant votre triomphante beauté, j’ai compris, combien l’on a de raisons, pour vous préférer