Cette page a été validée par deux contributeurs.
202
LES PRINCESSES D’AMOUR
der encore vos bonnes grâces, au malheureux, qui s’en va mourir, afin de conserver un père, à ces pauvres petits-là.
Elle poussait les enfants, délicieusement gauches, vers la courtisane, toute stupéfaite, qui les attira contre elle, les contempla longuement. Peut-être, n’avait-elle jamais vu d’enfants.
Un voile de tristesse, sembla tomber sur son beau visage, éteignit son sourire et elle dit, comme à elle-même, après un long silence :
— Voilà donc cette chair tendre et suave, que nous dévorons, sans le savoir, en faisant fondre, au feu de nos baisers, la fortune des pères. Ô pauvres monstres inconscients que nous sommes !
Il sembla troublé de larmes, son re-