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LES PRINCESSES D’AMOUR

— Mon fils a trop d’esprit pour se laisser dévorer, dit le prince ; ce qui m’inquiète plutôt, c’est l’idée qu’il ne consentira pas à suivre Yamato, dans la cité d’amour. Comment le déciderez-vous à se laisser conduire ?

— Monseigneur, dit Yamato, notre cher prince n’a guère quitté Kama-Koura. En dehors de ses livres et de son château, il ne connaît rien ; il me sera facile de lui faire croire tout ce que je voudrai.

— Que lui ferez-vous croire ?

— Par exemple, qu’un prince, très savant, a découvert un manuscrit, inédit, de quelque grand philosophe chinois, et que nous l’allons prier de nous communiquer le précieux document…

— Ah ! ah ! un philosophe chinois !