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LES PRINCESSES D’AMOUR

sous la tête volumineuse et apprêtée.

On se hâta de lui passer le juban, de soie rouge, à manches, s’arrêtant, en bas, aux genoux, fendu et croisé sur la poitrine, on mit, par dessus, une sorte de tablier, en tissu pareil, tombant jusqu’aux chevilles et faisant le tour des jambes.

On lui fit endosser, alors, le shitaghi, première robe, très légère, couleur de l’eau au clair de lune ; et on la soutint, tandis qu’elle tendait le pied, pour enfiler les tabis de soie blanche bleutée, à orteil séparé, et chausser les sandales de paille, doublées et agrémentées de soie, à semelles très hautes, et retenues seulement par un bourrelet ouaté, passé, en boucle, à l’orteil.

On apporta aussitôt la robe, qui était