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LES PRINCESSES D’AMOUR

mais il ne put y parvenir. Entre amants : « Veux-tu la moitié de mon parfum ? » est resté la protestation la plus ardente, pour exprimer une abnégation sans borne.

La princesse prit pour s’éventer un écrin rare et fragile, formé de l’aile d’un papillon géant, et aidée par les kamouros, qui soulevèrent la traîne de sa robe, dans l’escalier, elle descendit au rez-de-chaussée et sortit dans son jardin particulier, où il lui était enjoint de passer quelques heures, pour respirer l’air matinal.

C’est un grand jardin en miniature, avec une pagode, des rochers, des cascades, des pins et des cèdres, un étang, plein d’iris, sur lequel voguent les jolis oiseaux appelés : onidori.