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LES PRINCESSES D’AMOUR

d’un étang, devant une perspective ravissante, que Yamato dit ces paroles au jeune prince Sandaï, affalé sur les nattes, les deux bras sur l’accoudoir et le menton dans ses mains. Devant l’entrée de l’enclos réservé au jeune prince, une barrière légère, en bambous verts, indique, selon l’ancien usage, que le seigneur est prisonnier.

— Quelle raison as-tu, toi, de quitter la vie ?

— Demande-le à ton père, et à la princesse ta mère, surtout, répond Yamato. On oublie, à présent, que l’on m’a sollicité, et que, avant d’agir, j’ai dit ce que je voulais faire. « Oui, oui, au Yosi-Wara, » affirmait le vieux seigneur en branlant la tête avec complaisance ; « j’y suis allé souvent dans ma jeunesse. » Il est vrai