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LES PRINCESSES D’AMOUR

va pourvoir aux frais de mes voyages, et me donner le moyen de pénétrer dans les impénétrables châteaux des grandes familles de l’Empire. Sans lui je ne pouvais rien et voilà que c’est lui, qui me fournit les armes pour le combattre.

— Le combattre ! en visitant tous les vieux nobles, dépossédés de leur souveraineté, et qui soignent, dans la retraite, les blessures de leur orgueil ? c’est ce que je ne peux comprendre, ni comment cela me servira !

— Ne cherche pas et ne parlons plus ; les minutes qui passent, trépident sur mon cœur… Tu sais ce qu’il faut savoir : la bien-aimée est fidèle et décidée à mourir, plutôt que de laisser effleurer le bout de son ongle par un autre que toi. Je fais un effort suprême pour vous sau-