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LES PRINCESSES D’AMOUR

de lapis-lazuli sculpté, voisine du seuil ; il se purifiait les dents, avec du sel, et, prenant le petit gobelet de bois à long manche, il mouilla ses lèvres et ses doigts, puis il jeta dans la vasque une pièce d’argent, qui alla en rejoindre d’autres, protégées des voleurs, seulement par l’eau sacrée.

Le penko, parfum chinois, brûlait, emplissant la chapelle d’une fumée bleue. Le jeune homme s’agenouilla en dehors, sur les marches, frappa ses mains l’une contre l’autre, et dit à haute voix :

— Inari ! Inari ! donne-nous la beauté, afin que nous puissions plaire et être aimés !

— Qu’avons-nous besoin d’être beaux, pour plaire à un vieux prince très sa-