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LES PRINCESSES D’AMOUR

une moitié de pastèque ; ses cheveux, noirs comme la laque de Kioto, dessinent sur son front, en le cachant à demi, le sommet neigeux du Fousi-Yama ; mais la neige paraîtrait sale à côté de son teint ; ses yeux sont frais et brillants comme les Belles du Matin mouillées par la pluie ; son nez est droit et noble ; sa bouche, désireuse, rouge comme la fleur de Botan ; ses dents ressemblent à des perles de jade ; ses sourcils ont la forme du croissant nouveau ; elle a les reins souples comme du bois de saule ; les doigts fins comme les petits poissons nommés siraho : ses bras sont aussi blancs que la pulpe des navets. Enfin, toute sa personne fait honte à la lune ; debout, elle est comme le prunier kaïdo ; assise, comme une touffe de pivoines.