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Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/72

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LES PRINCESSES D’AMOUR

D’un bond, elle fut près de lui, agenouillée.

— Est-ce vrai ? est-ce vrai ? s’écria-t-elle ; sachant qui je suis, vous ne me repoussez pas ?

— Je n’ai jamais aimé aucune femme, et pour mon malheur, Hana-Dori, c’est vous que j’aime.

— Le ciel m’accorderait-il vraiment un tel bienfait ! s’écria-t-elle, l’ivresse de l’amour, là où je redoutais un supplice pire que la mort ! Mais vous ne me connaissez pas, et je veux que vous sachiez tout de moi ; peut-être reconnaîtrez-vous alors que ce n’est pas du mépris que je mérite, mais de la compassion.

— Parle, parle, dit-il, ta voix est délicieuse ; il n’importe si tes subtils dis-