Page:Gautier - Les Princesses d’Amour.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
71
LES PRINCESSES D’AMOUR

jalousement gardée qu’une fille du Mikado ; sauf à mes professeurs et à quelques vieux prêtres, qui m’ont enseigné la morale et la philosophie, je n’ai jamais parlé à aucun homme.

— Quel est le moyen de te délivrer, ravissante victime ? Dis-moi ce que je puis pour toi.

Elle eut un sourire plein de grâce et de tendresse.

— Ce que tu peux ? dit-elle, m’aimer de tout ton amour, pendant quelques semaines, et, après, me laisser mourir, bien heureuse…

— Ne parle pas de mourir ! s’écria-t-il en l’appuyant contre son cœur.

À ce moment, avec une gambade prodigieuse, Yamato bondit au milieu de la chambre, et cria en battant des mains :