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LES PRINCESSES D’AMOUR

le voyage, qu’il est tout meurtri et qu’il saigne…

« C’est d’un œil mourant qu’il contemple, une dernière fois, la floraison rose et embaumée ; mais il est heureux, puisqu’il meurt à l’ombre du prunier chéri.

« Ô vous, vers qui revient toujours ma pensée, soyez l’arbre en fleur, et moi je serai l’oiseau ! Sans hésiter, je traverserai, alors, tous les périls, toutes les épreuves, pour expirer entre vos bras ! »

Elle mit un accent si tendre et si passionné dans ce dernier couplet, que les yeux du prince se mouillèrent de larmes, tandis que les assistants poussaient d’enthousiastes acclamations.

— Ni Komati, la grande poétesse, qui fut si belle, ni l’illustre Mourasaki,