ridors, sur le toit des pigeons roucoulaient, les coqs chantaient dans la cour.
— Quel vacarme ! murmura-t-elle.
Et, après avoir étiré ses bras, elle chercha des yeux un cordon de sonnette et sonna.
Une fille de chambre parut.
C’était une femme d’une quarantaine d’années, à la physionomie aimable, souriant d’un sourire édenté, parlant haut et familièrement, avec cet accent traînard particulier aux Normands.
— Eh bien, mademoiselle, dit-elle, avez-vous trouvé le lit bon ? avez-vous bien dormi ?
— Très-bien ! dit Lucienne, mais j’ai été réveillée par un bruit infernal.
— Ah ! c’est Félix en déchargeant les bagages ! s’écria la femme de chambre en riant, il nous est arrivé des voyageurs…
— De Paris ?
— Non, de Rouen. Ce sont des habitués de l’hôtel.
— Ah ! dit Lucienne en baillant.
— Faut-il vous faire monter du café au lait ?
— Non, du thé.
— Je vais le faire dire en bas. Si vous avez besoin de moi, vous n’aurez qu’à m’appeler ; je suis là en face, à la lingerie.
— Comment vous appelle-t-on ?
— Mame Mafflu.
— Quoi ? dit Lucienne en se soulevant sur un coude.