breloques à une fermière qui était descendue à l’auberge ; elle a envoyé chercher le berger ; quand il aura fait des gestes et dit des paroles dans la chambre où a eu lieu le vol, la personne qui s’en est rendue coupable commencera à se sentir des picotements dans les jambes ; puis elle se mettra à danser et dansera par force jusqu’à ce qu’elle ait rendu l’objet volé ; ils croient ça, du moins, ajouta le narrateur ; pour moi, je suis d’avis qu’il aurait mieux valu aller chercher la police.
— Est-ce qu’on n’a pas vu cent fois les voleurs rapporter ce qu’ils avaient volé, par peur du berger ? dit la paysanne.
— C’est vrai, on l’a vu souvent, dit le marchand.
— C’est incroyable qu’une scène pareille puisse se produire de nos jours, à quelques heures de Paris, dit sentencieusemant M. Provot.
— La scène est en tout cas originale et curieuse, dit Adrien.
— J’aurais voulu demander au sorcier de me prédire l’avenir, dit Lucienne, qui s’éloignait à regret.
— Ah ! moi aussi, s’écria Jenny ; il m’aurait dit si mon mari sera brun ou blond.
On s’engagea dans les rues du village et l’on marcha vers le vieux château.
— Offre ton bras à mademoiselle, Adrien, dit madame Després, qui avait pris le bras de M. Provot.
Lucienne dissimula sa joie et appuya légèrement sa main gantée sur le bras du jeune homme. La ré-