Cette page n’a pas encore été corrigée
Que d’un nectar vermeil la coupe se couronne !
Je bois à ta beauté d’abord, blanche Théone,
Puis aux dieux inconnus.
Ta gorge est plus lascive et plus souple que l’onde ;
Le lait n’est pas si pur et la pomme est moins ronde.
Allons, un beau baiser,
Hâtons-nous, hâtons-nous. Notre vie, ô Théone,
Est un cheval ailé que le temps éperonne ;
Hâtons-nous d’en user.
Chantons Io, Péan ! Mais quelle est cette femme
Si pâle sous son voile ? Ah ! c’est toi, vieille infâme,
Je vois ton crâne ras ;
Je vois tes grands yeux creux, prostituée immonde,
Courtisane éternelle environnant le monde
Avec tes maigres bras !