Page:Gautier - Poésies de Th. Gautier qui ne figureront pas dans ses œuvres.djvu/58

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En perspective se découvre ;
Tu verras ce qu’on a rêvé !


Paris, l’égal des Babylones,
Dentelant le manteau des cieux
De dômes, de tours, de pylones,
Entassement prodigieux ;


Au centre d’une roue immense
De chemins de fer rayonnants,
Où tout finit et tout commence,
Mecque des peuples bourdonnants !


Civilisation géante,
Oh ! quels miracles tu feras
Dans la cité toujours béante,
Avec l’acier de tes cent bras!

 
Isis, laissant lever ses voiles,
N’aura plus de secrets pour nous
La paix au front cerclé d’étoiles,
Bercera l’art sur ses genoux ;


L’ignorance aux longues oreilles,
Bouchant ses yeux pour ne pas voir,
Devant ces splendeurs non pareilles
Se verra réduite à savoir ;


Et Toi, dans l’immensité sombre,
Avec un respect filial,
Au milieu des soleils sans nombre,
Cherche au ciel l’astre impérial ;