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220 LES MÉMOIRES AU XVH’ SIÈCLE

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ta générosité, l’élévation des sentiments, les proportions de la nature humaine, les dimensions de notre cœur étaient à tout jamais sauvegardés par la Butte d’Innocent X, par cette Butte qui est le plus incontestable honneur de sou pontificat et une des gtoires les plus éclatantes de la Papauté.

Le docteur Lagault, dont la correspondance est si précieuse et sert de contre-poids au Journal de Saint-Amour, ne put retenir l’explosion de son aitégresse à la nouvelle de cette condamnation «Je ne me sens pas de joie,dit-it.Jansénius est condamné tout du long d’une manière aussi sanglante qu’il se puisse. La Bulle a été publiée ce matin. Adieu le jansénisme. Je me sens à demi transporté. Cette bonne nouvelle engloutit toutes les autres. » Restons sur ces bonnes paroles, et terminons par elles cet imparfait résumé d’un des événements les plus considérables de l’histoire ecclésiastique. Si vous désirez le connaître à fond, si vous désirez y assister d’une façon vivante, lisez et relisez les Mémoires du P. Rapin. Vous penserez véritablement être à Rome en }653, derrière le banc des consulteurs. Vous contemplerez le Pape, vous vous indignerez contre Vadingo, vous applaudirez le P. Bruni, vous verrez afficher la Bulle, vous la lirez avec enthousiasme et vous répéterez, avec joie, ces mémorables paroles qui échappaient aux lèvres du docteur Lagauit, à Rome, en 1652, en présence de ces Congrégations si sages et si savantes, à la vue de cette prudence du Pape, de cette magnifique lenteur, de cette élaboration tranquille des foudres pontificales Hdeo visibiliter Mt/hfere Spiriturn Sanctum.