Page:Gautier - Poésies de Th. Gautier qui ne figureront pas dans ses œuvres.djvu/64

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Vous trouvez une soeur qui prie,
L’innocence près du remord,

 
Vous ployez les genoux, et l’âme
Dont l’aile bat pour le départ,
Croit voir resplendir Notre-Dame
À travers son vague regard.

 
Lorsque se tait la litanie,
Vous vous penchez pour mieux saisir
Sur les lèvres de l’agonie
Le suprême et secret désir.

 
La jeune mourante, éperdue,
Qui ne parlait plus qu’avec Dieu,
D’une voix à peine entendue,
Confie à votre cœur son vœu.

 
Cet humble vœu, dernier caprice,
Est recueilli pieusement,
Et de l’enfant l’impératrice
Exécute le testament.


Moniteur du 15 août 1865

.[1]

  1. On ne peut se défendre d’une certaine tristesse en voyant un grand écrivain passer son temps à rimer de pareilles platitudes.