Page:Gautier - Quand on voyage.djvu/241

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soudre, car personne ne la connaissait. Elle fit le tour des Caschines, s’arrêta quelques instants sur le rond point, ne paraissant ni occupée ni surprise d’un spectacle qui semblait devoir être nouveau pour elle, et reprit le chemin de la ville.

Le lendemain, on l’attendit vainement, elle ne reparut pas. Quel était le secret de cette unique promenade ? L’inconnue venait-elle à quelque rendez-vous mystérieux donné d’un bout de l’Europe à l’autre ? voulait-elle s’assurer de la présence de quelque rivale auprès d’un infidèle ? On n’a jamais pu le savoir. Mais l’on n’a pas encore oublié à Florence cette vision fugitive.