prochain concours qui pourra obtenir la main d’Eva.
Walther, qui ne sait pas le premier mot de l’art, veut cependant concourir, il cherche à se renseigner un peu auprès du naïf David, l’apprenti et l’élève de Hans Sachs.
La scène a lieu dans un des bas-côtés de l’église Sainte-Catherine à Nuremberg, que les apprentis sont en train de disposer pour une séance des maîtres.
— Ainsi, dit David à Walther d’un air plein d’importance, vous voulez devenir maître ?
— Est-ce donc si difficile ?
— L’art des maîtres ne s’acquiert pas comme cela en un jour ! Voici une année que je travaille, moi, avec le plus grand de Nuremberg, Hans Sachs, qui m’enseigne en même temps la poésie et la cordonnerie ; quand j’ai bien tanné le cuir il me fait dire des vocales et des consonances ; quand j’ai bien raidi le fil, il me fait comprendre la rime. Et bien, où croyez-vous que j’en sois arrivé maintenant ?