Page:Gautier - Richard Wagner et son œuvre poétique, 1882.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
123
la walkyrie

Et l’enveloppant de ses bras, il l’entraîne hors du triste logis à travers la forêt qu’illumine le clair de lune.

Au second acte nous revoyons les monts qu’habitent les dieux.

Wotan, joyeux, annonce à Brunhilde, la belle Walkyrie, casquée et cuirassée d’argent, qu’elle doit aujourd’hui donner la victoire à Siegmond, le héros aimé des dieux.

Mais, tandis que la Walkyrie heureuse pousse son cri de guerre, et sur son cheval noir bondit de cime en cime, survient dans son char traîné par des béliers, Frika, la jalouse déesse, protectrice des serments conjugaux : elle demande vengeance pour Hunding outragé.

— Ce Siegmond que tu protèges, dit-elle, ce n’est pas là le héros libre qui doit te racheter, car tu l’as guidé, poussé vers le but ; tu te trompes toi-même Siegmond doit mourir.

Wotan est frappé douloureusement. La déesse a raison : Siegmond n’a pas agi libre-