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acte deuxième

place un merveilleux jardin qu’emplit une végétation tropicale, au delà de laquelle apparaissent les terrasses et les portiques d’un palais arabe du style le plus somptueux.

Parsifal s’avance, hébété de surprise, au milieu de toutes ces splendeurs ; de ravissantes jeunes filles, pareilles à des fleurs vivantes, d’abord effrayées, mais se rassurant bientôt, se pressent autour de lui et mettent le comble à sa stupéfaction par toutes les grâces et toutes les gentillesses qu’elles déploient pour lui plaire.

— Si tu es gracieux pour nous, ne te tiens pas éloigné, disent-elles, et si tu ne veux pas nous quereller, nous te récompenserons. Nous ne jouons pas pour de l’or, le seul enjeu est l’amour. Si tu songes à nous consoler, sûrement tu le gagneras.

— Viens ! viens ! doux garçon, laisse-moi fleurir pour toi. À te réconforter délicieusement tendent mes câlineries amoureuses.

— Quel suave parfum vous exhalez, dit