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LES ÉTUDIANTS DE PARIS.

une légèreté de crayon et une finesse de plume incroyables.

Mais qu’avons-nous besoin de dire tout cela ? Laissons parler ces-charmantes gravures où Gavarni a chanté ce vif et brillant poème de la jeunesse, cette Bohème composée de braves cœurs et de folles têtes, où tout le monde est dupe, où personne n’est fripon, où la pauvreté n’est que l’assaisonnement du plaisir car à travers toute cette dissipation apparente, l’étude n’est pas négligée, et l’Espérance, cette compagne de la jeunesse, ouvre ses ailes d’or dans l’azur du lointain.

Ces jeunes fous qui dansent, fument et font l’amour, c’est tout bonnement l’avenir de la France.


Œuvres choisies de Gavarni, t. III, 1847.